Thaïlande

Il y a environ 20 ans, le jeune Martin innocent que j’étais écoutait un reportage quelconque sur les moines Shaolin. Un peu plus idiot que la moyenne, il s’est dit que si les moines arrivaient à ne plus ressentir la douleur après des années de pratique, ça devait forcément être à la portée de tous. J’ai donc passé une partie de mon primaire à tenter de rester en place et silencieux quand je me faisais mal en espérant tranquillement augmenter ma résistance à la douleur. trois semaines d’entrainement de boxe thai quotidien à 36 degrés plus tard, j’ai finalement eu la confirmation que ça a pas marché pentoute.

Après mes aventures au Japon (que je vais forcément finir de raconter ici un jour…), j’ai pris un vol avec Airasia pour la première fois de ma vie. 12 heures et une escale à Kuala Lumpur plus tard, j’arrivais à Phuket en Thaïlande. L’île de Phuket est pas vraiment digne de mention. En gros, c’est surtout des plages. Étant donné que j’ai toujours pas compris les bonheurs de la plage et que je me demande toujours quoi faire après 10 minutes assis sur le sable, je suis pas resté très longtemps. J’ai par contre rencontré pas mal de gens trippants avec qui j’ai pu finalement me virer les chevilles avec la bière cheap locale (qui contraste agréablement avec la Saporo vendue à 3 diamants la cannette au Japon.)

À boute des plages de Phuket, j’ai fait 5h d’autobus et 2h de bateau pour me rendre à Koh Phangan, une des trois îles principales de la mer intérieure thaïlandaise. C’est sur l’île que j’ai commencé mon entrainement de boxe thaï. Pour ceux qui seraient pas au courant, je fais du kickboxing au Canada depuis 5-6 ans. Par contre, je fais du kickboxing comme on le fait en Amérique du Nord ; 2-3 fois par semaine pendant 1h après la job. Autrement dit, en Thaïlande, avec des fighters qui s’entrainent 5h par jour depuis qu’ils ont 8 ans, je me suis présenté comme un débutant.

J’ai réussi à avoir une chambre directement au stade. C’était très bien, quoiqu’ un peu rustique. Je me suis par exemple rapidement fait chummy avec  »Steve » mon nouveau coloc gecko qui vivait autour de l’air climatisé. Il payait jamais sa part de loyer mais il mangeait les maringouins et faisait un effort pour pas trop hurler pendant la nuit. Je sais pas si vous avez déjà entendu un gecko hurler mais c’est moyen charmant. Les toilettes et les douches extérieures accueillaient aussi un lot appréciable de reptiles et d’insectes immenses. Un soir en particulier, en entrant dand la douche, j’ai croisé un  »foreign » qui s’entrainait avec moi qui m’a lancé «Watch out for the snake, and I’m not talking about mine.» Après avoir ri bêtement la joke, j’ai compris qu’il y avait littéralement un serpent dans la douche… Aussi bizarre que ça puisse paraitre, vivre comme les locaux est une des expériences que je préfère en voyage, faque j’ai trippé.

chambre
On fait quand même difficilement plus près de l’action

Steve le gecko
Mon boy Steve

Pour ceux qui s’intéressent au Muay Thai plus techniquement, les fighters-entraineurs s’entrainent deux fois par jour. Une fois de 8h30 AM à plus ou moins 11h00 AM, et une fois de 16h00 à plus ou moins 19h00. Après 1 mois sans aucune activité physique, j’ai décidé comme la plupart des  »Foreigns » qu’une fois par jour serait suffisant pour moi. Pour être honnête, les premiers jours ont pas été faciles, mais c’est vraiment un thrill incroyable. J’ai fini par y rester 3 semaines et je suis parti seulement parce que mon visa thaïlandais allait expirer (et parce que j’étais un peu brisé de partout. Des bleus sur les jambes, les pieds et les jointures en sang,…) J’ai peut-être comme idée d’y repasser avant mon retour après un petit break, mais l’argent risque de manquer… À suivre.

trainer
Les entraineurs. Je vous jure qu’ils s’entrainent aussi en chest d’habitude, c’était pas pour exhiber l’inexistence de mon 6-pack.

Parlant d’argent qui manque, en m’entrainant seulement à 16h tous les jours, j’avais mes matinées libres et j’ai décidé de faire ce que toute personne sur un budget devrait faire ; commencer la plongée sous-marine… Ça m’a couté un bras pis une jambe, mais c’est vraiment une des expériences les plus incroyables que j’ai faite de ma vie. Faut croire qu’après les geckos et les serpents j’avais envie de me faire encore plus de buddys à écailles. J’ai nagé dans un banc de barracudas, dérangé des raies qui essayaient de dormir et cherché le beef avec un  »trigger fish » qui a jamais voulu me donner d’attention. Plus concrètement, j’ai plongé à 18m pendant un peu moins de quatre heures au total et j’ai maintenant mes cartes de  »Open sea diving » internationales.

bouddha
J’ai pas pris de photo sous l’eau parce que ça coûtait de l’argent. Voici un très gros Bouddha en or pour combler le manque d’illustration.

Sinon, Koh Phangan est aussi l’île du fameux Full moon party. Bizarrement, j’ai pas grand chose à dire sur le sujet. Un party sur la plage qui dure presque 24h, de la musique forte, beaucoup de choses en feu. C’est pas mal ça. Je vous partagerais bien mes anecdotes personnelles mais je me souviens pas de grand chose…

fullmoon
Je peux nommer deux personnes dans cette photo. Le fait qu’une de ces deux personnes est moi rend pas ça moins impressionnant. Assez satisfait de ma performance.

Finalement, aussi digne de mention à Koh Phangan, c’est là qu’un ladyboy (transexuel thaï) a tenté de m’attraper le shaft en hurlant  »HEY LONESOME BOY » pour la première fois. Moment tendre de mon voyage que je n’oublierai probablement jamais.

Voilà pour la Thaïlande. Je suis à Bangkok pour quelques jours avant de prendre l’avion pour le Vietnam où Facebook est apparemment bloqué. J’ai installé un VPN qui devrait me permettre de contourner le tout, mais je connais tellement rien là-dedans que ça risque de failer lamentablement. Si c’est le cas, vous pouvez toujours me rejoindre par e-mail comme dans le bon vieux temps. Ça risque en bonus de me rappeler l’été de mes 15 ans.

Cheers !

Tokyo et Kyoto

*Petite mise en contexte. Étant donné que le coût d’exister au Japon (lire ; manger des boules de riz et dormir en dortoir) est minimum 5 fois plus élevé que le reste de l’Asie, j’ai profité au maximum de mes coûteux jours là-bas. Je voyage maintenant seul en Thaïlande ou j’ai le temps voulu pour écrire et classer mes photos! Les quelques prochains billets en différé seront donc consacrés a mes 20 jours japonnais avec mon boy Alexandre-San.

L’arrivée

Après un total de 35 heures de transport, incluant 3 vols (Montréal-Newark-Beijing-Tokyo), je suis finalement arrivé au Japon. J’imagine que je décrirais l’expérience de transport comme «tolérable» étant donné que je me suis dit seulement 4 fois que ça aurait été donc ben plus simple de louer un chalet dans les Laurentides.

La première étape à l’atterrissage a été de comprendre le Métro de Tokyo. Un moyen défi pour deux penguins sur le décalage horaire qui cumulent environ 27 minutes de sommeil dans les dernières 48 heures. Étant donné qu’Alex s’est endormi instantanément dans la ligne de l’aéroport comme 99% des «salary man» Japonais en complet, j’ai dû prendre le lead. Entre deux avertissements en manga et des millions de publicités Kawaiis (cute en japonnais), j’ai finalement trouvé le moyen de me rendre à la station la plus proche de notre auberge avant de dormir pratiquement instantanément.

metro1
PLEASE BE CAREFUL IN THE METRO MARTIN-SAN.

metro
De ce que je comprends, les poupées russes ont la priorité seulement quand le lapin fait un thumbs up, à moins qu’elles soient accompagnées d’un reptile.

La nourriture

La nourriture au Japon est assez incroyable. La qualité est presque aussi impressionnante que la façon de servir dans certains restaurants. Première différence, la totalité des plats disponibles est exposée en reproduction de plastique à l’avant du restaurant. C’est assez pratique pour commander quand les serveurs ne parlent pas 3 mots d’anglais. Dans les endroits un peu plus cheap, on commande directement sur un iPad ou dans une machine distributrice qui imprime la commande et redonne le change. La technologie est aussi présente autour des restaurants avec des portes de taxis qui s’ouvrent et se ferment toutes seules, des toilettes chauffantes et des reproductions en hologrammes dans les musées. Après une dizaine d’auberges, je peux par contre confirmer que personne n’a encore inventé le drap contour ici.

food

Étant donné qu’Alex avait une amie japonaise à Tokyo, on a pu facilement faire des activités de  »locals » sur place. La plus marquante était sûrement de manger des sushis dans un des meilleurs restaurants de Tokyo. Étant donné que je ne suis pas tant fan de poisson cru, j’imagine que j’ai pas apprécié l’expérience à sa juste valeur. C’était quand même très impressionnant à voir, surtout d’avoir des eyes contacts avec mon entrée.

fish
« Talut Martin » (En zoomant, on peut voir 5-6 petits poissons complets)

Kyoto

La ville de Kyoto, ancienne capitale, est surtout connue des touristes pour les temples et monuments historiques. En pleine saison des cerisiers, c’est surtout le quartier général des touristes chinois. On peut facilement les distinguer des Japonais par leur selfie stick, leur attitude pas mal moins polie et surtout leurs nombreux accessoires de swag en anglais. En fait ils portent pas mal n’importe quoi tant que c’est écrit en anglais, même si ça ne fait aucun sens. Petit palmarès de mes préfs ;
– Such as
– Sense of humour
– Laundry Machine
– Ce sac

fortunatly
C’est probablement une citation de Shakespeare.

J’imagine que c’est leur façon de compenser pour toutes les pouines de Laval qui se sont fait tatouer des signes chinois en pensant que ça veut dire quelque chose de profond. Anyway, Kyoto c’est pas mal, vous pouvez aller regarder les photos !

Côté santé, rien de particulier à signaler. Mon appendice n’a pas encore explosé. C’est assez compréhensible étant donné que le système de santé japonais est probablement plus efficace que le Canadien. Surtout depuis les coupures (Kapow, j’ai maintenant un blog politique). Anyway, je sais qu’elle attend le pire moment la bitch. Mon prochain guess : au milieu de la jungle. Probablement une opération forcée avec un couteau de cuisine et une bouteille de Jack Daniel pour désinfecter.

Ça va être tout pour le moment ! Stay tuned pour le prochain billet sur Osaka, la Toyo Carp d’Hiroshima et Himajiya !

Cheers !

Départ

Entre 14 et 17 ans, j’ai eu une période semi-métal. Je dis semi parce que je me suis jamais assumé complètement. J’ai jamais eu les couilles d’avoir les cheveux longs par exemple. Résultat, j’ai porté pendant un bon bout de temps ce que j’appelle maintenant mes cheveux de grand prince d’Égypte.

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Ci-joint, une photo de la plus belle petite fille du Cegep Édouard-Montpetit.

Anyway, j’ai pas retenu grand-chose de cette période glorieuse de mon existence à part comment ne pas closer une fille et une citation de mon band favori du moment, Manowar.

«Burn the bridge behind you, leave no retreat.»

Encore aujourd’hui, c’est souvent la meilleure façon que j’ai trouvée de me faire progresser dans la vie. Quand j’hésite à faire quelque chose, je me piège moi même tout d’un coup et je me mets devant les faits accomplis. C’est un peu skyzo, je sais, mais jusqu’à maintenant, j’ai pas tué personne. Je me suis juste poussé moi même quelques fois quand le doute me gardait en standby trop longtemps à mon goût.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce qu’il y a quelques semaines, à l’approche de la fin de mon contrat, j’ai flippé une table (pas littéralement) et je me suis acheté un billet one-way pour Tokyo.

Ce qui explique l’existence de ce site ; j’ai un kinda blog de voyage maintenant. Si vous êtes le moindrement smart, le fait que vous êtes en train de lire un article dessus vous avait probablement déjà mis la puce à l’oreille. «Journal de voyage» c’est peut-être pas révolutionnaire, mais ça explique au moins un peu à quoi s’attendre.

J’ai pas envie de vous spoiler en vous expliquant les plans à partir de Tokyo. Le fait qu’ils sont peu clairs ou inexistants rendrait la tâche un peu difficile de toute façon. Je me donne pas de date de retour non plus parce que j’ai tout simplement pas d’objectifs précis pour ça… et que j’aurais l’air ben pingouin de revenir après 3 jours si j’ai annoncé que j’allais vivre 17 ans de pèlerinage dans la jungle avec les pandas.

J’imagine que si vous voulez savoir la suite vous allez devoir venir ici de temps en temps ! Un génie du suspense le gars. À date, comme blogueur, je me donnerais un solide B+.

Vous pouvez passer le mot à vos amis que ça pourrait aussi intéresser ! Je vais garder ça assez léger et personnel, mais je vais parler de voyage et de culture à un moment donné, promis.

On se reparle à Tokyo !